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MG Consultants invite à la réflexion sur l’IA et le recrutement

L'équipe de MG Consultants lors des 30 ans de ce cabinet de recrutement avec, debout au centre, Olivier Claux et Dagmar Gottschling.

Le cabinet MG Consultants a marqué ses trente ans d’existence en partageant avec ses clients et partenaires des pistes de réflexion sur deux enjeux, l’IA et les solutions pour faciliter le recrutement.

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L’afterwork RH organisé le 12 octobre par MG Consultants, pour ses trente ans, fut avant tout un moment émouvant, car il a marqué le départ prochain de Dagmar Gottschling, qui a créé ce cabinet de recrutement en 1993 avec Albert Maillard, après avoir navigué au sein du service RH d’un agrofournisseur. « Fin décembre, je pars pour une nouvelle vie », a-t-elle annoncé devant une assemblée de 80 personnes, dont une soixantaine de clients et partenaires, avec lesquels elle a su tisser des liens de proximité en s’immergeant au sein même des entreprises pour mieux en comprendre les besoins et attentes.

Ce cabinet, fort d’une équipe de treize personnes régulièrement étoffée, est dirigé depuis 2013 par Olivier Claux, qui avait alors repris les parts d’Albert Maillard. Il est spécialisé dans le recrutement des dirigeants et cadres du secteur agricole et agroalimentaire et propose également différents services (audit, formations...). Et pour marquer ses trente ans, rendez-vous avait été donné dans Paris pour débattre de deux enjeux auxquels se retrouvent confrontés les dirigeants et les services RH : la place de l’IA au sein des organisations et les difficultés de recrutement.

Des points de vigilance avec l’IA

Avec des témoignages d’Orange business et de RAGT 2n pour la partie IA qui a fait débattre autour de ChatGPT et de la donnée. Et du groupe de négoce agricole Issipa, de HZPC France et Scania France qui ont partagé les solutions mises en œuvre pour faciliter leurs recrutements.

Quelques pistes de réflexion et aussi des points de vigilance peuvent être retenus. Ainsi, la question de la responsabilité a été posée en cas d’erreur de l’intelligence artificielle, ainsi que celle de la fiabilité des données de base dans le cas de ChatGPT. Avec l’idée de fond que l’humain garde son discernement et son libre arbitre.

Et, d’autre part, pour Olivier Claux, « des tâches peuvent encore être automatisées afin de gagner du temps, même si beaucoup d’avancées ont été réalisées en la matière. Certaines entreprises enregistrent encore plusieurs fois les mêmes données avec le risque d’erreur que cela induit. »

Des embauches en un temps record

Ces évolutions amènent à recruter de nouveaux profils, notamment dans le secteur informatique. Et « ce n’est pas sans difficulté non plus », ainsi que l’a souligné Philippe Dufour, coordinateur scientifique chez RAGT 2n, qui s’appuie sur un mix entre des compétences externes et des recrutements de jeunes informaticiens.

Cela ajoute aux difficultés de recrutement que peuvent rencontrer déjà les coopératives et négoces sur leurs métiers de l’amont agricole. Des difficultés que le groupe Issipa réussit à contourner avec l’embauche d’une assistante communication, comme en a témoigné son dirigeant, Olivier Bidaut : « À leur entrée dans le groupe, mes deux garçons Paul et Simon, fervents de l’informatique et des réseaux sociaux, ont suggéré un tel recrutement. Cette décision s’est avérée très performante en termes commercial, de connaissance de l’entreprise par nos clients et de recrutement, avec un rajeunissement de l’entreprise en trois ans. »

Aujourd’hui, le groupe Issipa finalise ses embauches en un temps record. « Nous avons recruté trois personnes en trois semaines. Et notre assistante de communication, qui s’en va, a trouvé une remplaçante en une semaine et avait reçu une trentaine de candidatures. » La recette ? Une présence marquée sur les réseaux sociaux, LinkedIn, X et TikTok, avec la création de communautés et une vidéo mensuelle sur un des collaborateurs du groupe expliquant son métier. « Et nous participons à tous les job dating », complète Olivier Bidaut.

De gauche à droite, l'animatrice des tables rondes, Olivier Bidaut, dirigeant du groupe Issipa, Florent Salce, de Scania France, et Christophe Gauchet, DG de HZPC France. (© Hélène Laurandel)

Une histoire attractive à raconter

Quant aux sociétés HZPC et Scania, elles ont témoigné sur l’apport de la certification Great Place to Work pour la première et du label Top Employer pour la seconde. L’exemple de Scania est particulièrement intéressant car il permet un parallèle avec notre secteur.

En effet, cette société de transport a dû trouver une histoire attractive à raconter afin, notamment, de pouvoir recruter des mécaniciens, un métier qui ne fait plus vraiment envie. Le focus a alors été mis sur tout le volet nouvelles technologies de ce métier, ainsi que sur son rôle dans la transition énergétique. En outre, la présence dans les écoles, dès le collège, a été renforcée avec mise à disposition de véhicules et de moteurs, ainsi que la présence sur les réseaux sociaux (TikTok recevant le plus d’abonnés).

Et pour garder les jeunes, le représentant de Scania, Florent Salce, a insisté sur un point principal : « Tenir les promesses faites. Si on vend de la sécurité au travail, que cette sécurité soit vraie. Et la politique de rémunération doit être juste. Nous avons aussi fait un gros travail sur le respect dans les ateliers. » La qualité de la relation humaine joue en effet un rôle essentiel, comme a tenu à le rappeler Dagmar Gottschling : « Prenez le temps pour la relation humaine et développez votre intelligence émotionnelle. »

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